Fondé en 1916 par Ernest-Hilare de la Motte-Flanquin, Le Canard sauvage s'est progressivement imposé comme un organe incontournable du paysage intellectuel français. Né au cœur de la Grande Guerre, ce journal ne s'est pas laissé plumer alors qu'on s'attaquait aux plumes pour aveugler les poilus ; il s'est attaché pendant plus d'un siècle à maintenir l'esprit des lettres et l'amour du beau, avec constance et maintien, au travers des crises : timidement parlementariste dans les années trente, farouchement attentiste sous l'Occupation, franchement désintéressé de l'affaire algérienne au début des années soixante et gaulliste critique à la fin (mais, de nos jours, gaulliste sans ambiguïté), et autres positionnements bien décoiffants.
Suite à une obscure affaire de dettes contractées par notre imprimeur (dont nous n'avons pas tout compris – à vrai dire, nous avons sauté quelques pages), nous avons été contraints de prendre place dans cette drôle de contrée qu'est internet. Mais rassurez-vous ! Les membres fondateurs de notre revue sont encore en vie, et en pleine forme qui plus est !, ce qui signifie que nous continuerons (contre les hordes infâmes qui veulent nous bâillonner) de faire tonner la voix du cinéma, de la littérature, et autres trucs, encore, et encore, et encore !
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